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C'est kôa ?

alicefemme-1--copie-1.jpg














 

Tu prends une blonde chef de service...

Et tu la fais écrire....

Raconter, rire, pleurer du quotidien du travail social merdique, rude, désorganisé, éprouvant...

Aimer, me moquer, admirer, soufrir avec les miens et ceux qui m'entourent

Essayer, écrire, dessiner, raconter, rencontrer.

et lacher les chiens, déconner, fustiger pour mieux défouler !

JBDLS 

Pour les lettres d'amour

Allez ! siou plaît.....

jebossedanslesocial@laposte.net

2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:48

 pinguoins-copie-2

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 08:56

 

Que le premier qui ne s'est jamais retrouvé tout à fait par un hasard indépendant de toute conscience  sur le célèbre site de rencontre me jette la première pierre !

 

«  Aïe, mais çà va pas non ???? »

 

C'est un peu comme dans un jeu de « Qui est Qui »…

S'effeuillent les petites cartes de « beaucul27 », « garsromantique » et autre  « coeuràprendretoutseul ».

Je lance les dés et je rabats les petits clapets : marié, chauve, moins de 30 ans, romantique....

Zut il ne reste que « lousticsexy22 » et rezut il veut discuter avec moi..... Viiiiiiite, je coupe !

 

Pendant quelques jours, isolées du reste du monde avec comme seul delirium l'inscription  de la blonde copine de service, j’ai eu le temps de me faire une idée.

Et avec mon esprit retord, je n'animerai plus jamais une réunion de la même manière !

 

Car voyez-vous, animer une réunion et draguer sur Meetic c'est pareil !

 

Pendant longtemps, grâce à un stage spécialement conçu pour que des managers réussissent à encadrer correctement leurs oies, j'arrivais en réunion hyper motivée !

 

Je préparais mon truc avec les recommandations d'usage, le plan de table, le déroulé de la réunion. J’écrivais sur un petit papier, en rouge à chaque étape le contenu à faire passer, en vert les moments où faire une pause et en violet les questions piège avec les réponses que j'avais envie de donner !

 

Bref, blindée la nenette et pas que dans mon petit tailleur avec mes talons et mon mascara des grands jours !

Face à mes 25 collaborateurs, les yeux braqués sur moi, je me lançais à coeur perdu dans ce bon vieux processus de séduction, dans cette parade amoureuse obligatoire visant à attraper dans mes filets la bonne volonté du thon rouge en voix d'extinction en méditerranée !

 

Et curieusement je trouve que, sur meetic comme en réunion trois options sont possibles….:

 

- le flash : en gros, tu n’as rien à dire, tu veux juste capter l'attention et faire en sorte que ce soit l'autre qui se tape le boulot.

C'est idéal pour les réunions de service du lundi matin.

De toute manière l'interlocuteur d'en face t'intéresse moyennement….Mais en même temps ce serait dommage de louper le coche alors hop un « chtit flash » !

Ca ne coûte pas cher et çà fait beaucoup d'effet comme disait ma grand mère !

Tu ne fais que lancer le petit éclair de génie du démarrage et tu attends que çà tombe tout cru !

Pour Meetic, je ne sais pas si le taux de retour vaut le détour, mais en réunion il suffit parfois de pas grand chose pour que les plus bavards se chargent de l'animation.

J'avoue parfois être éberluée par la capacité de mes collègues à se jeter sur le crachoir ! Flashons donc en paix !

 

- le mail : tu as prévu spécifiquement la réunion pour définir la couleur des nouveaux dortoirs, le code alphabétique en usage pour l'index téléphonique, la procédure de circulation du journal du coin le matin....

Le mail est la meilleure manière de te jeter à l'eau.

Le « bonjour » d'usage se complète d'une description précise du sujet !

Il y a deux passages obligés :

-         ce à quoi çà sert (trouver le grand amour ou.... trouver le grand amour, sur Meetic tu ne fais que chercher le grand amour…),

-         comment tu comptes t'y prendre (en étant généreuse, attentionnée, douce, sexy et indépendante.... autant s'appeler Barbie !)

Et surtout, tu renvoies toujours un mail à la réponse de ton interlocuteur.

C'est comme en réunion, il faut toujours répondre à l'injonction finale y compris de celle qui n'a rien compris, sous peine de se faire traiter de lâche et d’avoir « Coeurtoutseulàprendre » qui s’affale en larme sur vos chaussures....

 

 - le chat : en gros à n’utiliser que pour la réunion spécifiquement prévue pour annoncer les mauvaises nouvelles mais qui ne viennent pas de toi : restructuration importante, baisse d'effectif, modification des temps de pause, j'en passe et des meilleurs....

Le chat c'est le casse gueule assuré sauf à être complètement obnubilé par soi et sur de son cul, heu de son coup, voulais-je dire.

Car passées les trois premières phrases d'usage « bonjour » « comment çà va » et « qui est tu », forcément çà atterrir sur le « pourquoi d'être là »…

Et sincèrement, la recherche de la princesse charmante s'avère aussi rare qu'un prince charmant borgne et nain dans les contes de des frères Grimm !

Et çà, tout le monde le sais, donc l'annonce de la restriction budgétaire fait au moins autant d'effet que le « cherche juste aventure », la communication est coupée, prière de retourner au mode mail pour s'en sortir....

 

Voilà, ce matin pour démarrer ma journée, j'ai rendez-vous en salle de meeticon...

Souhaitez moi bonne chance pour trouver le grand A....

 

 

 

 

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 23:27

palmiers2.jpg

 

Rendez-vous le 2 novembre avec des neuronnes tous neufs !

Bises à tous

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 10:53

J’avais acheté de lui, juste à sa sortie en 99, «Ce qui se passe vraiment dans les toiles de Jouy ».

 

Alors dans une crise de « boboïsation » aigue, j’avais acheté ce livre pour son titre.

Découvrant avec une jubilation intense le romanesque de l’amour alors, j’envisageais avec une volonté mystique la reconversion en bourgeoise émérite avec labrador et maison dans la Creuse, retapissée bien sûr de Toile de Jouy !

 

La maison bien sûr, pas moi !

 

Peut être y avait-il aussi cette envie de découvrir en image ce que mon inconscient pourvoyait de phantasme à la lecture de « jouy »,  satanée orthographe déficiente faisant foi !

 

Charles Dantzig.

Prononcer ce nom est déjà tout un plaisir.

 

Dites le devant une glace et brusquement vous vous rendrez compte qu’un petit bout d’accent pointe son nez !

Le T claque comme un pur sang anglais, le « An » s’affole passant la porte de Brandebourg au son de la cavalerie….

Dans la librairie où j’ai mes habitudes, demander le dernier ouvrage de Charles Dantzig au jeune homme à lunette m’a donné l’impression d’être Emma Bovary au milieu de la piste de danse.

 

Les titres honorifiques ont, bien sur, salué le touche à tout, l’universel celui qui écrit plus vite et bien mieux que son ombre.

Moi je ne suis pas critique littéraire, je n’ai certainement pas assez lu pour savoir si son talent le mérite où s’il n’est qu’un effet de mode bien en vue.

Pour tout dire, je le soupçonne d’être un tantinet opportuniste, légèrement dandy, un peu misogyne... Un peu surfait peut être aussi.

Mais qu’importe ! Le plaisir se trouve là où il se cache et ses ouvrages, au coin du feu, sont autant de bonbons anglais, de macarons à la pistache, de délicieuses friandises raffinées à déguster persque facilement seule en face de soi même !

 

Je promène ma main  sur la couverture ourlée de son dernier opus. Je feuillette doucement les petits chapitres, je regarde intensément les illustrations et je me demande si les quelques mots écrits en lettre bâton de certain bas de page sont de sa main !

« Pourquoi lire ? ».

Il est tard mais je veux finir ! Je remets donc une bûche dans la cheminée. La gourmandise me reprend.

 

Dans la nuit, une citation de lui qui m’avait beaucoup plu m’est revenue…

Réponse supplémentaire à son éventail déjà si délicieux.

 

« Les femmes deviennent amoureuses espérant introduire du romanesque dans leur vie. Ayant constaté que cela a surtout introduit des emmerdements, elles lisent des romans. »

 

Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 11:06

Il y a des jours où ca va franchement de travers...

Où on se demande pourquoi les plages de sable fin des iles paradisiaques sont pour les autres.

Des jours où on attend le messie, la bonne parole, Godot, l'orage... Bref.

 

Et il est arrivé, cavalier surgissant de la nuit

Courant vers l'aventure au galop...

D'une missive verte, il a porté l'espoir....

 

 

"Trente ans. Je bosse dans le social depuis trente ans. Ce métier est difficile, il faut aider et réconforter nos patients en permanence. Etre à l'écoute de leurs souffrances sans les absorber pour autant.

Il y a quelques années, une petite jeune est arrivée. Au début, on se méfiait  car on avait un peu de mal à suivre sa conversation. Elle citait Catani, Roustang et un certain Ricardo. On laissait dire en pensant qu'elle mettait trop peu d'eau dans son Ricard.

Lorsqu'elle est devenue chef, on a été surpris, mais on a rapidement vu les bons côtés. Sa tenue de garçon manqué oubliée dans son placard, elle venait à présent travailler en tailleur. Plutôt court le tailleur, et plutôt hauts les talons. Depuis, personne ne manque ses réunions.

Ses notes de service sont illustrées par ses charmants dessins. En trente ans, je n'avais jamais eu de chef qui dessine. Ni de cheftaine d'ailleurs. Alors, tout en même temps, une chef femme, une chef qui dessine, une chef au drôle de langage, ça faisait beaucoup, mais on a fini par s'y habituer.

Tout serait presque parfait dans le meilleur des services sociaux possibles, si, dans un accès de zèle comptable, elle n'avait pas rationné la pâte-à-tartiner-aux-noisettes.

Notre vengeance fut terrible. Elle était abonnée aux Echos, elle reçoit Gala à présent, une erreur informatique lui a-t-on dit.

Grâce à la nouvelle chef joviale, je bosse avec le moral."

 

zoro

 

Le cavalier signe d'un "J" et son épée résonne d'un " tous ensemble" festif !

Juntos ! Juntoooooooooooooos !

Renard rusé qui fait sa loi !

Vainqueur tu l'es à chaque fois !!!!

 

Mille mercis...

 

Le meilleur c'est lui : Webjuntos

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 16:44

  

Ma grand mère était une fan inconditionnelle de ce feuilleton !

Combien de débuts d'après midi pluvieux avons nous passé bordées d'une couverture écossaise devant les aventures compliquées de Ridge, Meg, Vanessa et j'en passe.

 

La tasse de ricorée réconfortante entre les mains, j'assistais impuissante aux trahisons, mariages, et autre coups de foudre subis par des personnages plastiquement parfaits....

Les hommes étaient toujours très grands, musclés et imberbes, de professions assez floues si mes souvenirs sont bons.

Et les femmes étaient grandes, musclées (imberbes aussi hi hi hi) et surtout travaillant toutes dans la « communication ».... Journaliste, responsable du service communication de la marque scroumpftis, présentatrice télé...

 

Permettez-vous, bien sûr, le raccourci évident qui va me conduire des épisodes de mon enfance à mon abonnement manqué pour Gala de cette année, je ne vous en voudrais même pas....

J'assume mon plaisir !

 

Parce que pour une fois, moi, la dernière du peloton en terme de scoops politiques, la lanterne rouge de l'analyse géopolitique menée tambour battant par ma blogospère perso, je vais enfin pourvoir mettre en avant cette nouvelles primordiale qui va remettre François Hollande dans la course à la victoire politique et sous les feux de la rampe médiatique....J'ai nommé.... sa relation amoureuse avec Mlle Trierweiler, journaliste sur Direct 8 .

 

Bon, Flamby est très loin de la plastique émoustillante de Greg mais passons.

A priori le pouvoir pourrait sur un malentendu lui revenir et côté trahison il a un potentiel assez développé.

De l'autre côté, M'zelle brushing s'avère être journaliste avec tout ce qu'il faut de perspicacité et d'efficacité pour séduire un homme politique : longs cheveux, sourire lumineux et cerveau bien fait.

Alors tous mes vœux de bonheur aux tourtereaux qui s'étalent langoureusement en double page de mon Gala de la semaine, avec moult déclarations qui risquent de faire découvrir à Ségolène autre chose que le chocolat pour combattre la dépression.

 

Comme le souligne du coup nombre d'éditorialistes chafouins, le cocktail « hommepolitique-journaliste »semble être au moins autant à la mode en ce moment qu'un mojito sur les Champs Élysée !

Personnellement je trouve cela somme toute assez normale, les rencontres s'effectuant pour un grand nombre de partenaire sur le lieu de travail, l'homme politique ne risque pas de s'envoyer en l'air avec une déléguée CGT d'une grande entreprise, aussi jolie soit elle !

 

Non ce qui me chiffonne un tantinet, moi la MLF refoulée c'est ce qui se passe après....

Le soleil s'est couché un nombre de fois suffisant pour que les mots d'amour aient été roucoulés comme il faut, bref, l'histoire est conclue, le nid est douillet et tout le monde retourne au boulot.

Enfin tout le monde, enfin surtout monsieur bien sûr.

 

Parce que pour mesdames çà se corse.

Au nom bien sûr d'une indépendance médiatique de bon ton ces dames (Marie Drucker en 2006 alors en couple avec François Baroin, Béatrice Schönberg suite à la nomination de son mari Jean Louis Borloo, Audrey Pulvar épouse d'Arnaud Montebourg) sont « priées » de rendre leur fauteuil.

 

Et elle le font ! Les gourdes...

En son temps Christine Ockrent avait au moins bataillé, n'avait pas accepté et Monsieur sac de riz l'avait soutenue.

 

Alors je ne m'inquiète pas trop....Il y aura certes du riz pour tout le monde, salaires maintenus et avantages sociaux inclus pour ces nouvelles belles au bois dormant j'imagine!

Mais je trouve fort dommage que le seul porteur de riz qu'elles aient à séduire désormais ce soit.... Oncle Ben's dans leur cuisine !

 

Allez les filles, on se fait une petite ricorée ???

 

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 10:19

Robert a été oublié dans mon bureau par un minot il y a quelques temps...

Depuis, nous entretenons une folle relation.

  gendarme 1

 

-         Ecoutez, puisque je vous dis qu’ils étaient franchement en dehors des limites, je peux au moins sanctionner non ?

 

-         Moi je n’ai rien repéré, ils ont leur papier et en plus mon radar de vitesse n’a pas flashé. Il ne me semble pas opportun d’appliquer une contravention...

 

-         Peut être que vous n’avez scientifiquement aucun argument valable, mais vous savez bien que même avec des papiers et une vitesse normale, certains conducteurs peuvent être dangereux !

 

-         Mais ma p ‘tite dame, la loi est la loi. Regardez, moi je ne peux pas mettre de prune à des conducteurs qui ne sont plus en état de conduire sans manquement grave au code de la route ...

 

-         D’accord mais quand il y a inconscience manifeste,  voir manquement grave au devoir élémentaire, je ne peux pas en conscience ne pas intervenir.

 

-         Effectivement, s’il se passait quelque chose c’est vous qui seriez en faute. Intervenir sans fondement et poser une sanction injuste vous rendra tout autant coupable. Avez vous au moins un code de la route identifié ?

 

-         Oui bien sur mais …Entendons-nous bien, toutes les situations ne peuvent pas être verrouillées, il en va de l’autonomie du métier d’éducateur, il ne s’agit pas de chiens de berger qui encadrent des vaches laitières. J’attends d’eux qu’ils soient réactifs, qu’ils soient autonomes, je ne peux pas juste compter sur la peur du chef de service….

 

-         Et vous pensez  que je fais quoi moi ?

 

-         Bon Ok… Un café çà vous dit ? Je crois qu’une collègue à ramené des croissants aussi ...

 

-         Non non non, et je crois d’ailleurs que votre permis à point calorique est déjà largement déficitaire pour aujourd’hui… il faut penser à boucler votre ceinture.

 

-     Merci Robert....

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 14:46

Trois semaines que je me coltine les grandes bindilles cadavériques défilant recouvertes de poils de chameau sur des podiums electro trash pour le compte de tout ce que la planète peut compter de créateurs innovants en matière de mode.

 

Trois semaines à tenter de me faire rentrer dans mon cerveau de presque blonde que pour l'été prochain il va falloir que je perde au moins 15 kilos pour éviter de ressembler au bonhomme Michelin en microshorty bouffant sur le devant avec  un débardeur utltra moulant qu'à jamais vu une paire de nibard de sa vie.

 

…J’avoue avoir été à deux doigts d’attaquer la deuxième boite de Qualitry Street de secours…

 

Mais ayèèèèèèè, les défilés de mode parisien sont enfin finis, les reines et reinettes ont donc enfin bougé leur popotins tout plein d’os de leur chaise V.I.P. pour revivre des aventures passionnées et passionnantes afin que moi, fidèle lectrice, le coeur en vrac, puisse me réjouir au choix que Carlotta se soit fait plaquer comme une chaussette sale ou qu’au contraire, Isadora du groupe Massiptoomuch, soit enceinte jusqu’au yeux.

 

C'est donc le cœur battant que j'ai réceptionné en ce jeudi midi mon Gala de tout comme avant!!!!

Enfin, quand je dis "comme avant" pas tout à fait !

Car cette semaine Gala a tenté d'innover !

Or, vous vous en doutez, innover pour Gala est au moins aussi compliqué que de faire porter une minijupe à la reine mère, décoiffer Michel Drucker ou faire dire quelque chose d'intelligent à Loanna.

Bref un sacré casse tête pour la rédactrice en chef...

 

En conséquence, reconnaissant la difficulté de la tâche, je ne jetterai pas la pierre à celui ou celle qui a eu la lumineuse idée d’éditer cette semaine un Gala en 3 D !

Vous savez, avec les lunettes avec un œil vert et l’autre rouge, gadget vieux d’au moins 30 ans… Technologie qui avait fait fureur dans les "Picsou Magazine" de mon enfance…

 

Je ne vous raconterai point l’effet néfaste du dispositif sur un gros plan d’une Emmanuelle Béart dont les lèvres n’avaient vraiment pas besoin de çà, ni l’effarement manifeste donc j’ai été victime en découvrant la future maman du fils de Michel Polnareff (mais elle est énorme pour 6 mois)…

 

Je me contenterai donc de regretter amèrement Oncle Piscou… Et je crois qu'il n’y a pas que moi !

 

 

  lunettes

 

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 13:48

 

Il y a deux choses auxquelles tu ne touches jamais quand tu arrives dans une nouvelle structure : la décoration du bureau de la secrétaire de direction et la bouffe.

 

Tu peux détester cordialement Folon et ses petits gugusses qui s’envolent, vomir devant une reproduction de Vasarely, avoir un bourdon inimaginable devant la énième vue du ciel de Yann Hartus ….

Tu ne touches pas,

Tu ne dis rien,

Tu subis debout, entre le grassoulat et la photo du petit fils….

Non, non, non, tu ne touches pas !

 

Et la bouffe, c’est pareil !

Dans une institution avec un internat, la bouffe, enfin je veux dire la restauration collective, c’est comme chez toi !

Et imagines la tête du mari et des gosses si tout à coup te venait la subite envie  de passer au lait de soja et de supprimer le nutella ?

 

Le temps du repas, les « à côtés », les grignotages, les dérapages, les tartinades sont autant de structuration de l’équipe, autant de plaisirs transgressifs.

Alors, tu peux bien sur, interdire à tour de bras, faire les gros yeux aux placards à souris mais tu ne sanctionnes jamais, saches-le toi futur directeur du sellier, toi le futur taulier !

 

Alors quand la nouvelle médecin du service médical (que je soupçonne d’être anorexique,ohhhhh c’est pas bon la vengeance) s’était encadrée dans ma porte avec dans la main, tous stabylotés de rouge, les menus faits par le chef de cuisine avec amour…

Je me suis dit que çà sentait le roussi, le grillé, bref les emm…..

 

Non pas que nous soyons un exemple à citer chez Weihgt Watchers, Dakon n’est jamais venu faire de stage chez moi et j’ai encore  l’obsolète débilité de croire qu’il faille se faire plaisir en mangeant.

D’autant plus que, je vous le rappelle, chez moi, vu les patho déjà bien carabinées de mes usagers, le faible taux d’obésité morbide et surtout la détresse psychique de pas mal de mes internes, commencer à sabrer dans la bouffe allait être vécu comme une vrai injure à la convivialité ambiante.

 

Mais avant de me faire taxer d’obèse avec mon 90D j’ai donc d’un mouvement sympathique désigné le fauteuil en face de mon bureau pour que la miss brindille s’installe.

 

Curieusement je me suis sentie rentrer le ventre et contracter la fesse en face de la donzelle dont le tour de cuisse doit approximativement être identique à celui de mon mollet….

Et nous y sommes allés pour la grande séance d’épluchage des disfonctionnements majeurs de notre équipe de restauration le tout couronné par une injonction peromptoire : Sauf à intoxiquer nos internes il fallait d’urgence stopper toute distribution de nutella au goûter.

 

J’ai écouté, stoïque, le compte rendu des aberrations alimentaires dont les médias abreuvent la ménagère en charge du mammouth à cuisiner pour la tribu (j’ai nommé les 5 fruits et légumes par jour, les produits laitiers, les oméga 3.6.9.12.18, la multiplication des petites prises alimentaires versus l’arrêt des collations, l’intérêt de la briquette de lait et autres joyeusetés) qui, selon elle, devaient être mises en place pour 300 repas le midi et environ 180 le soir.

J’ai eu comme un haut le cœur.

Je me suis demandé comment une jeune femme à la tête plutôt bien faite (Es Doctor quand même)  pouvait à ce point manquer de recul sur les choses.

 

Miss Brindille a alors atteint le sommet de la débilité professionnelle en enchaînant sur les modes de préparation pauvres en graisse auxquelles nous n’avions pas pensé.

J’ai nommé le petit panier asiatique à poser sur une casserole d’eau bouillante pour cuire à la vapeur (vous savez ils font de très bon ravioli dedans) et la cuisson en cocotte minute express pour que les légumes gardent leur croquant et leur vitamine.

 

Arrivée à ce stade de niaiserie, j’avais deux solutions.

Soit lui expliquer gentiment que pour le moment je décidais qu’il y aurait encore et pour quelques années de la viande en sauce et des framboisiers fait maison quelques fois dans la semaine, qu'en outre le GEMRC c'était pas fait pour les chients et qu'eventuellement le chef avait un diplôme d'econome dans ses bagages….

Passant ainsi pour une inflexible récalcitrante  agrémenté d’un regard appuyé sur mon jean’s en taille 42.

 

Soit très cordialement l’inviter à venir avec moi dans les cuisines (il était 9h) pour rencontrer l’équipe et ainsi leur expliquer elle-même.

 

Pour être honnête, je savais que la tajine aux fruits secs devait mijoter depuis au moins les 5h du matin, que les filets de poisson devaient approximativement sortir de la centrale vapeur et qu’une fois habillée avec les protections d’usager, la chaleur, les odeurs, le bruit rendraient cette visite très éprouvante…. Pour quelqu’un que je soupçonnais être un tantinet sensible aux graillons culinaires.

 

J’ai chaussé la charlotte, elle aussi et nous avons serré chaleureusement la main du chef entre ail et échalote, effluves de chou fleur et beurre doux.

 

Nous avons pris un café devant le gigantesque bain marie entre la sauteuse de 70 kg et le grill….

Miss brindille s’est  mise à fondre, a rougit jusqu’à la racine des cheveux, a balbutié que oui effectivement pour 300 repas, il faudrait acheter environ 150 petits paniers en rotin asiatique et que ça n’allait pas être facile de faire chauffer 150 casseroles pour les mettre dessus.

Elle a convenu que le chou fleur, c’était quand même bon avec un peu de beurre.

 

Nous avons admis que la distribution de pot de nutella pouvait être réduite à une fois par mois.

 

Et puis curieusement elle s’est rappelée qu’elle avait un rendez-vous urgent, qu’elle devait y aller et elle a filé.

Avec certainement sur elle et pour toute la journée la délicieuse odeur du poisson et du chou fleur bien imprégné dans son magnifique chemisier.

 

Parce que voyez vous, la cuisine c’est comme tout c’est un métier, et moi dans mon placard j’ai toujours deux chemisiers…

 

 

 

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 11:08

J'ai 10 ans, je regarde par la fenêtre la brume sur la forêt

Le radiateur souffle sous mes mains la chaleur du foyer

Le chat s'abandonne à demi réveillé...

Demain sur le chemin je le rencontrerai.

 

J'ai 15 ans et de mes yeux légèrement fardés,

J'observe attentive son manège à peine caché.

Le coeur débordant d'émotion, assiégée

Je lui donne sans réserve, me jette à ses pieds

 

J'ai 20 ans et me vante de la sagesse des aînées

J'attends patiemment la promesse d'éternité

Absolu étendard, certitude d'être aimée

Il m'enveloppe d'un regard, je suis dévoilée.

 

J'ai 30 ans et le coeur cadenassé,

Ais-je encore envie seulement de l'embrasser ? 

Je regarde le monde soupirant et moi liée

Quel chemin puis-je encore emprunter ?

 

J’aurai 40 ans, merveilleuses années,

Je sais allumer toute seule la cheminée,

Je m’adoucis, j’ai besoin de son souffle à mes côtés.

Demain sur le chemin, je t'accompagnerai.

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